Cette histoire s’est passé, il y a bien longtemps, quand j’étais un jeune et beau pianiste.
Un soir de novembre 1984, j’étais invité à l’anniversaire d’un pote qui tenait une boite à musique où tous les musiciens pouvaient venir s’éclater. Cette « boite à musique » était un ancien cinéma d’avant-guerre. Lorsque l’on rentrait à l’intérieur, il y avait tous des arcades qui entouraient la salle. Sur la droite, derrière les arcades, se situait le bar ; au centre les tables et les chaises ; au fond de la salle, une estrade avec un piano, un éclairage tamisé, ce qui donnait une ambiance feutrée. Voilà pour situer l’endroit.
La soirée a débuté vers 21 heures dans la convivialité. Nous étions en petit comité ( une petite vingtaine. Nous sommes passés à table. Tout se passait dans la joie et la bonne humeur. A un certain moment, mon pote me demanda : « Vincent, tu nous jouerais pas quelque chose ? » . Avant qu’il n’ait pu terminer sa phrase, mes doigts courraient, déjà, sur le piano. On s’amusait bien jusqu’au moment où mon pote me vit devenir aussi blanc qu’un caché d’aspirine. Tout de suite, il vint vers moi me demandant : « Tu es malade, ça ne va pas, tu veux te reposer un peux, t’as vu un fantôme ? » J’avoue que la première chose que je voulais, c’était de courir au toilette, mais je ne pouvais pas. Pour y accéder, il fallait passer sous une arcade, au bout du bar. Mais la chose était là. Elle voyageait d’une arcade à l’autre. C’était un fantôme, une entité qui s’était matérialisée. C’était une femme d’une autre époque. Si je devais la situer, je dirais début du 20ème. Elle était habillée comme dans les années 1900, avec une longue robe et coiffée d’un chignon avec une certaine prestance, une certaine classe et d’une beauté incommensurable. Coté matérialisation, elle était tout en cristal et déployait une large lumière autour d’elle.
Lorsque j’ai raconté cette histoire à mon pote, il ne fut pas étonné. « Tu n’es pas le premier à la voir. D’ailleurs, derrière la scène, il y a une autre salle. Lorsque l’on ouvre la porte on peut y voir des revenants. Quand j’y rentre j’ai la gorge qui s’étrangle. Paraîtrait-il qu’il y aurait eu, dans le temps passé, une pendaison ou un meurtre… »
Voilà mon histoire. Une histoire vraie…
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